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ASL de Valcros
28 juillet 2009

LA PREVENTION DES INCENDIES


LES FAISEURS D’ARCS EN CIEL

A VALCROS


Parmi les principales préoccupations de l’Aménageur d’un Domaine comme celui de Valcros, (

1300 hectares

en bordure du massif des Maures) la défense contre l’incendie (DFCI a toujours été considérée comme un impératif absolu, et ce, d’autant plus que le Domaine a subi deux incendies majeurs le premier en 1965 et le second en 1990.

Dans les deux cas, le feu a parcouru la totalité du Domaine.

En 1965 par un vent de

120 km/h

, la forêt était vierge de toute construction, sans accès sinon par de mauvaises pistes forestières jugées impraticables, et  pourtant on put évacuer par le centre du Domaine vers le Nord plus de 50 voitures et 200 personnes car très rapidement la route vers le Sud et

La Londe

était coupée interdisant la sortie et également l’entrée des secours qui, d’ailleurs à l’époque, étaient bien maigres et tout à fait inadaptés à un front de feu de cette nature et de cette intensité.

Le plan d’aménagement du Domaine devait tenir compte de tels évènements dont l’occurrence était certaine compte tenu de l’évolution déjà constatée à l’époque de la diminution des précipitations et de la montée de la sécheresse comme éléments principaux de l’évolution climatique.

C’est pourquoi l’aménagement a été commencé par le haut de la rive gauche avec une démarche continue en forme d’escargot de gauche à droite, dans le but immédiat de donner le maximum de temps pour une évacuation si elle était jugée nécessaire et de bénéficier d’autre part d'un pare-feux essentiel que représente le parcours du golf et qui oblige le feu sous la contrainte du Mistral à contourner sa progression par le Nord du Domaine.

Ainsi fût fait et l’incendie de 1990 prouva la justesse de ce choix, d’autant plus que les moyens de lutte étaient devenus majeurs avec les Canadairs, bombardiers d'eau.

L’incendie de 1990 prouva également autre chose. Alors que le feu ne pût pas être arrêté dès son début, (les canadairs ayant été détournés sur un autre feu débutant à Cassis, selon les procédés des pompiers : toujours attaquer le feu naissant en priorité, et en Août 1990 de très nombreux départs de feux furent allumés en série et en même temps sur toute la côte varoise) l’incendie parcourut une fois encore tout le Domaine, comme en 1965 même les parties loties. Mais on s’aperçut  que si les parties vertes avaient brûlé, les lotissements étaient eux intacts. Seules 2 maisons avaient été brulées, les propriétaires absents (à la plage) avaient laissé leurs fenêtres ouvertes.

Le programme DFCI du Domaine est très important et repose essentiellement en défense passive sur :


1)    les routes qui permettent un accès rapide sur tous les points les plus vulnérables,

2)    les bornes d’incendies au nombre de 60 qui se succèdent le long des voies primaires et secondaires

3)    les barrages où s’alimentent les hélicoptères bombardiers d’eau qui par leur proximité permettent des rotations extrêmement rapides, élément essentiel du succès de la prévention immédiate.


La NOUVEAUTE


En défense active : Partant d’expériences réalisées dans les raffineries de pétrole, nous avons décidé de mettre en place une expérimentation de brumisation active qui crée des arcs en ciel de qualité !

Il faut savoir que le danger du feu vient d’abord de la vague de chaleur qu’il suscite devant lui. En effet, lorsqu’un feu de forêt se propage, poussé par un vent violent, la végétation et les structures sont victimes d’une préparation avant d’être brûlées. Le front de flammes génère devant lui, un gradient de température (le rayonnement thermique) dans l’axe des vents, sur une distance d’environ

400 m

.

Le feu ne se propage pas seulement par la combustion de la végétation, mais surtout par son rayonnement qui lui permet de se transférer de cimes en cimes à des vitesses bien supérieures à celle de la combustion des végétaux.

Cette onde de chaleur de plus de 800° progresse à la vitesse de la lumière (soleil – terre en 8mn). Ses effets sont catastrophiques car elle chauffe avant que le feu n’atteigne les plantes (romarins, arbousiers, mimosas, genêts d’Espagne, etc), toutes plantes très belles qui ornent nos forêts et nos jardins. Sous l’effet de cette onde de choc les plantes rejettent des gaz (terpènes) qui sont de véritables hydrocarbures et qui forment des poches de gaz invisibles, qui dès que le feu les atteint, explosent, formant les fameux blasts (très redoutés des pompiers) et cause de la plupart des accidents qu’ils subissent en combattant les incendies de forêt.

Le brouillard d’eau, par son expansion, évite et empêche cette progression par un refroidissement constant des structures et des végétaux, abaisse la température, et arrête la progression du rayonnement thermique.
De par son fonctionnement à basse pression, le procédé à une faible consommation en eau.
.
Le Domaine a donc commencé à équiper la rive droite au nord-ouest ( zone 57 les Adrets 2 ) pour expérimenter ce procédé de lutte qui nous a paru extraordinaire de simplicité et d’efficacité.

En effet des perches en acier dispersent en hauteur et en latéral des brouillards d’eau pulvérisée qui arrêtent instantanément la progression de la vague de chaleur et mettent à l’abri tout ce qui est derrière elles.

Ce procédé nous a paru à l’expérience (celle des raffineries de pétrole) et lors du feu de la zone industrielle des Milles prés d'Aix en  Provence suffisamment intéressant pour que nous décidions de l’imposer dans tous les nouveaux lotissements afin de parfaire et améliorer

la DFCI

de tout le Domaine. C’est pourquoi nous avons acheté les citernes de

30 000 litres

chacune qui sont stockées  actuellement à l'entrée  du Domaine

Nous recommandons également aux anciens lotissements d’étudier la réalisation pour chacun de la même technologie.

Nous prouverons ainsi que

la Défense

de la forêt contrairement aux idées reçues est plus facile quand la forêt est habitée à condition d’y mettre les moyens nécessaires et les techniques adéquates.

Bien entendu, cette stratégie exclut totalement le « mitage » des forêts par création de constructions isolées, qui ne correspond d’ailleurs plus du tout avec la sociologie résidentielle actuelle.
Par contre, la création de villages intégrés comme à Valcros donne l’exemple de ce qui devra être fait, comme le préconise le manifeste de

la Forêt Méditerranéenne

qui veut en faire un modèle pour les forêts françaises du XXIème siècle, et compte tenu du fait que les hypothèses du changement climatique se confirment peu à peu.

De ce fait, on constate un déplacement vers le Nord tempéré des caractères méditerranéens du climat, de la flore et de la faune.

En conséquence les forêts méditerranéennes sont donc appelées à s’étendre et à intéresser de nouveaux territoires non seulement pour des raisons climatiques ou écologiques, mais aussi en raison de l’évolution des sociétés dans les autres régions.

Les liens des espaces forestiers méditerranéens à la société seront donc de plus en plus forts au regard des flux touristiques diversifiés et de l’accroissement de la population dans ces régions.

Comme le dit le manifeste, les forêts méditerranéennes sont l’avant garde de l’évolution des autres forêts de France.

Devra-t-on de ce fait abandonner la plupart de ces espaces au vide, comme le préconisent certaines études et opinions qui s’appuient à juste titre sur le mitage des forêts en outre non entretenues, et pourquoi ? parce que cela coûte cher en travaux préventifs et en entretien permanent.

Or, il faut également constater que la forêt méditerranéenne est d’un rapport quasi nul. Le liège n’est plus exploité et cette exploitation fragilise les arbres qui meurent dès qu’ils sont touchés par le feu, alors que non exploités ils résistent parfaitement bien. Les autres productions ne sont pas économiquement justifiées sauf peut-être y a-t-il un avenir dans la fabrication des plaquettes pour les chauffages au bois. Seul l’aménagement immobilier et de loisirs dégage des moyens nécessaires suffisants pour assurer un entretien valable des surfaces considérées, en sanctuarisant des zones de points d’appui de défense, en protégeant grâce aux techniques nouvelles des espaces verts interstitiels de qualité.

C’est le programme actuel que nous réalisons  à Valcros où notre activité permettra également d'augmenter la protection des centaines d’hectares subséquents à l'est de Valcros jusqu’à la pointe de Bénat.
                                                                                                                                                                A VALCROS Le 01/07/2009

                                                                                                                                                                        FRANCIS PILYSER 

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